Présentation des succès des PME dans la joaillerie
Les PME de la joaillerie jouissent du rayonnement des grands groupes de luxe et de l’engouement pour le bijou précieux pour faire croître leur structure. Les TPE (entreprises de moins de 10 salariés) sont très majoritaires dans le secteur. Si ces petites structures restent majoritaires dans le secteur (2600 entreprises en 2021), on enregistre néanmoins une nette progression des établissements de plus de 20 salariés (75 entreprises en 2021, soit +14% depuis 2019). On constate une implantation géographique majoritaire dans les deux grandes régions de l’Ile-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Au sein de cet article, nous aimerions vous présenter plusieurs cas de réussites que nous souhaitons mettre en avant.
• Pérouse Paris
Pérouse Paris est créé en 2017 par Philippine Pérouse et réalise un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros. Ce sont les grands groupes qui ont frappé à la porte de l'atelier pour rechercher un autre type de savoir-faire. « Vuitton est arrivé en 2018, Dior a suivi six mois plus tard. Aujourd'hui, nous fabriquons des pièces uniques de haute joaillerie pour toutes les marques du groupe LVMH » déclare la créatrice. Aujourd’hui, 80 % de son chiffre d’affaires provient des partenariats générés par les grands groupes. Cette croissance exponentielle a permis de doubler le nombre de salariés en passant de 90 personnes.
• Artaner
Tamar Artaner a créé en 2016 avec sa mère, la maison de haute joaillerie qui porte son nom.
« Nous doublons notre activité chaque année », révèle Tamar Artaner. Son entreprise est une affaire de famille puisqu’elle s’appuie sur le savoir-faire de son père, Maître joaillier.
• Messika
Autre success story : Messika, une maison de haute joaillerie créée en 2005 par Valérie Messika, fille d’un diamantaire. Elle a eu l’idée de faire connaitre ses créations en les faisant porter par des stars (Beyonce et Gigi Hadid). Cela lui a permis de s’exporter dans plus de 75 pays avec une entreprise comptant 300 salariés. Cette année Valérie Messika vise 150 millions d’euros de ventes.
• Maison Tournaire
La Maison Tournaire s’est également une histoire de famille. Créée en 1973, elle a une croissance de plus de 20% sur un an. Elle a réalisé 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022. La Maison a la particularité de s’inspirer des univers architecturaux en exploitant des métaux précieux. Elle a choisi dès le départ de travailler avec de l’or recyclé. Cette démarche est « désormais dans l'air du temps » précise la consultante Muriel Piaser qui organise depuis 2019 pour les grands acheteurs une sélection d’une trentaine de nouveaux talents pour un évènement prestigieux parisien le « Precious Room ».
Par ailleurs, on peut noter de nouveaux axes de développement dans la haute joaillerie par la reprise de très vieilles maisons comme Copin, Rouvenat ou Vever et/ou la mise en place du « phygital » un mixte de la vente physique et digital.
Le secteur de la joaillerie n’est pas du tout dépendant du contexte économique. L’inflation n’entraine aucune répercussion sur la haute joaillerie. On constate une croissance de plus de 30% depuis 2019 et une production de plus de 3,5 milliards d’euros dont la moitié destinée à l’export.
Crédit : Lesechos.fr