Zoom sur le savoir-faire français des maisons de luxe

Louis Vuitton

Louis Vuitton s’est lancé pour défi de tailler des pierres à l’image de son fameux LV Monogram Star. Pari réussi ! « Un défi d’ingénierie phénoménal » assure Francesca Amfitheatrof, directrice artistique de la joaillerie chez le malletier. Ce défi porte haut les ambitions et la vision de Louis Vuitton et lui créé une identité forte.
La maison Louis Vuitton accorde une importance fondamentale au travail de ses lapidaires avec un axe prioritaire au modelage et notamment l’optimisation de la réflexion de la lumière de facette en facette. Ci-dessous l’illustration de ce savoir-faire avec la création du LV Diamond Solitaire avec un diamant comportant 53 facettes parfaitement alignées aux branches de l’étoile pour un éclat à couper le souffle.


© Piotr Stoklosa ; Louis Vuitton 

Dior Horlogerie

Le modèle Grand Bal Plume de Dior est exceptionnel pour la maitrise des différents savoir-faire : lapidaire, plumassier, horloger… et même de l’industrie biomédicale ! Ces métiers combinés ont créé un bijou unique : une montre automatique dotée d’une masse qui remonte le mouvement du cadran tournoyant comme une robe de bal. Cette masse est fabriquée en plumes de jais, de coq ou de paon. Le savoir-faire de l’industrie biomédicale est intervenu pour supprimer l’électro-statisme des plumes. Sur certains modèles, trois ans de développement ont été nécessaires pour peaufiner le mécanisme de la montre.


© Dior 

Cartier 

La glyptique est l’art de graver des pierres fines, en relief ou en creux. Ce savoir-faire rare est utilisé par Cartier avec l’intégration de Philippe Nicolas, titré Maitre d’art glypticien. Il sculpte dans la pierre des panthères, des pétales de fleur ou encre des nœuds de passementerie. En parallèle de son métier, Philippe Nicolas forme quatre jeunes femmes à sa profession qui reprendront le flambeau.


© Maxime Govet ; Cartier

Van Cleef & Arpels

Van Cleef & Arpels a mis en place une technique devenue une signature esthétique de la Maison pour dissimuler une monture derrière des pierres. Un sertissage sans griffe où chaque pierre est taillée à la perfection pour s’emboîter avec sa voisine et tenir en place. Ce savoir-faire requiert de la technicité et de la coordination entre lapidaires, joailliers et sertisseurs.


© Bertrand Moulin ; Van Cleef & Arpels 

Chanel

La déclinaison du tweed en tweed joaillier est un travail d’une grande précision ! Pour recréer le tissage du tweed, le lapidaire choisit avec précaution la couleur de chaque pierre, leurs nuances et la subtilité des jeux de tailles et de poids. Pour apporter la même structure du tweed au vêtement qu’au bijou, le joaillier allège la monture en emmaillant sur l’endroit et l’envers comme la trame du tissu. Et enfin pour mimer les effets de textures, c’est au sertisseur que revient cette tâche. Tous ces savoir-faire permettent de constituer un véritable bijou, signature de Chanel.


© Chanel 

Chaumet

Les techniques de joailliers de la Maison Chaumet : le tracé, le sciage, le détourage, la mise en forme, la maitrise de la perpendicularité parfaite du travail de la lime, la pression du foret… sont transmis depuis 1780 année de création de la Maison française par Marie-Étienne Nitot. « Dans tous nos métiers manuels, la transmission est le plus important des savoir-faire, assure Benoît Verhulle, chef d’atelier chez Chaumet. Entre le jeune artisan et l’artisan chevronné, c’est un partage, un échange, une complicité. Souvent on parle de tuteur. »

©  Chaumet 

Bell & Ross

La maison horlogère Bell & Ross a un savoir-faire unique pour travailler le verre qui protège les cadrans des montres, appelé saphir. La composition de ce verre est dix fois plus résistant qu’un verre normal, il est donc difficile à le manier, mais Bell & Ross a su aiguiser sa technique pour moduler le saphir. Cette pierre se travaille à la meule recouverte de poudre de diamants et est modelée à l’extérieur comme à l’intérieur.


©  Bell & Ross


Crédit : Admagazine.fr