Michelin démarre sur les chapeaux de roues dans le pneumatique durable
L’environnement est un volet pris en compte de plus en plus dans le secteur automobile. En début d’année, Goodyear (3eme fabricant de pneumatiques au monde), a présenté son nouveau modèle de pneu composé à 70% de matériaux renouvelables. L’huile de soja et la cendre de riz sont des exemples de composants de cette nouveauté plus écolo.
C’est au tour de Michelin de présenter son nouveau pneumatique conçu avec des matériaux durables.
Son premier modèle contient 45% de matières biosourcées et est destinés aux véhicules légers. Et son deuxième modèle comporte 58% de matières biosourcées et est destinés aux autobus. Les ingrédients principaux de cette réussite sont une hausse de caoutchouc naturel (comparé à la fabrication classique d’un pneu), du noir de carbone recyclé, de silice issue d’écorces de riz et d’acier recyclé.
En outre, il est important de souligner que ces pneus verts ont été homologués pour la route. Leur commercialisation est prévue d’ici 2 ou 3 ans. « Ces homologations sont très importantes car elles démontrent que nous pouvons avancer sur cette question des matériaux durables avec des produits répondants aux standards de performances attendus par le marché et conformes à l'exigence du groupe Michelin », précise Cyrille Roget, directeur de la communication scientifique et innovations de Michelin.
Avec la sortie de ce nouveau produit, le groupe confirme son engagement de production de pneus en matières biosourcées. Michelin a fait le pari d’intégrer 40% de matériaux durables dans ses pneus d’ici 2030 et 100% de matériaux durables d’ici 2050.
« Dans le fond, le véritable enjeu n'est pas tant le pourcentage de matériaux durables que l'on met dans ces pneumatiques. Le véritable enjeu c'est l'impact global de leur fabrication sur l'environnement. » ajoute Cyrille Roget.
Concevoir le pneumatique à l’échelle locale est le véritable enjeu pour minimiser les effets pernicieux sur l’environnement. Le savoir-faire développé issu des deux derniers modèles et de ses partenaires (Pyrowave, Enviro, Clarios, BioButterfly) fait de Michelin le bon élève dans ce domaine.
Cyrille Roget rappelle « respecter l'environnement, maintenir la performance et déployer une technologie de série dans les usines est un véritable défi. Fabriquer un pneu est très complexe. On parle d'un produit qui contient tout de même environ 200 ingrédients différents ! »
Le travail effectué par Michelin permet de faire évoluer les gammes actuelles. Le but n’est pas d’agrandir le portefeuille mais de rendre les produits plus respectueux de l’environnement.
Crédits : Journalauto.com et Autoplus.fr