Assainissement : le roseau fait l’actu de la phytoépuration !

Assainissement : le roseau fait l’actu de la phytoépuration  !

Le roseau est-il l’avenir de l’assainissement pour les petites agglomérations ? C’est en tout cas la promesse que semble tenir ce végétal.

Mis en lumière à l’occasion du Salon du Végétal, qui s’est tenu au mois de juin, le roseau remporte la palme de l’absorption en métaux lourds, molécules chimique et polluants divers.

Selon Daniel Lemoine dirigeant d’Aquamoine, société spécialisée dans la culture de plantes aquatiques, interviewé par Ouest France, c’est non seulement la plante idéale pour assainir les eaux usées (bassins d’agrément et stations d’épuration), mais également « la solution la plus économique, la naturelle et la plus respectueuse de l’environnement ».

                                                                                          Crédit Photo : Ouest France

Véritable mangeurs de polluants, les roseaux « sont capables d’assainir l’eau, en captant les polluants par la racine et le feuillage » : avec « des rhizomes puissants (racines traçantes), un chevelu racinaire très dense hébergeant de nombreuses bactéries, un feuillage fourni évaporant et transpirant beaucoup d'eau ».  

La limite de cet assainissement « Bio » reste la surface à mobiliser, dans un contexte urbanisé : ce type d’assainissement «prend beaucoup de place au sol. Dans l'état actuel, elle n'est pas adaptée aux communes de plus de 5 000 habitants ».

Cette limitation est à l’origine du programme de recherche Starelite, soutenu par le pôle de compétitivité Végépolys dont l’objectif est de doubler l’efficacité épuratrice naturelle des roseaux, pour l’adapter à des communes plus importantes.  

Aquamoine participe activement à ce programme aux côtés de plusieurs partenaires (Opure, Ecoles des Mines de Nantes) dont notamment Iftech.

Iftech est un acteur spécialisé du bio contrôle et de la biostimulation des plantes qui élabore des compléments biologiques à même de doper la capacité d’absorption des roseaux, sélectionne des prédateurs naturels aux pucerons, véritables prédateurs des roseaux.

Les résultats de ce programme de recherches devraient permettre de fournir des solutions de dépollution plus efficaces, ainsi qu’une solution opérationnelle à la dépollution des bassins de récupération d’eaux pluviales, en bordures d’autoroutes, fortement chargés en hydrocarbures.